dimanche 29 avril 2007

Une fois par jour donc...

En appelant ce blog "Une fois par jour..." je m'étais mis deux défis. Le premier c'était de faire un cliché par jour...j'ai très très rapidement abdiqué.
Le second était de venir écrire un petit truc une fois par jour. Là aussi c'est plutôt pas vraiment ça. En revanche bonne nouvelle, je pense une fois par jour à ce blog. Ce qui somme toute n'est déjà pas si mal. Et si pour l'instant "une fois par jour..." résonne encore comme une douce promesse non tenue, je suis sûr que l'attention que je porte à cette affaire va me faire un jour concrétiser mes paroles.
Et puis j'ai des excuses en bétons. Ce WE nous sommes partis en amoureux après avoir appris que le bébé que nous attendions été en parfaite santé. Et je vous assure que bizarrement depuis vendredi, quelque chose n'a pas le même goût dans chaque journée qui passe. Ne serait ce pas ce que l'on nomme l'allégresse ? Je crois bien que si et je m'y plonge avec la plus grande délectation à chaque fois que je repense à cette échographie que nous avons fait.
Il faut savoir prendre les petits bonheurs là où ils se trouvent.

Entendu devant un aquarium.

"- C'est un poisson colonel celui-là ?
- Non pourquoi ?
- Ch'ais pas. Il a l'air prétentieux."

jeudi 26 avril 2007

L'instrument du bonheur.

Hier j'ai croisé un homme qui parlait de ses instruments comme on parle d'un plat, d'un tableau ou d'une sculpture. Avec vie et avec délectation. Il y avait de la chaleur, de la profondeur, de le joie mais aussi des limites et des espaces inviolables. Il y avait du temps et de de l'espace, des sourires et des regards, dans sa façon de me décrire tout ça.
Mais il y avait surtout une envie folle de faire partager les émotions que ses instruments pouvaient procurer. Et pendant qu'on parlait, un autre homme est entré. Il a attendu, un peu, a participé, de loin, et puis comme ça à demander si il pouvait l'essayer cette guitare qui était dans la vitrine parce qu'elle lui plaisait bien. Le vendeur à dit oui bien sûr et a continué de m'expliquer que le bois de l'instrument que j'allais acheter venait du Canada et qu'il avait été choisi avec soin. Derrière nous, a alors surgit une musique tzigane qui nous a mis en rythme. Sans savoir trop comment, on c'est mis à taper légèrement du pied. Le vendeur en m'encaissant, battait la mesure en me disant l'air complice "c'est bon ça".
Je suis parti avec mon petit morceau de bonheur dans la housse. Un petit bonheur prêt à exploser si l'on s'en donne la peine. Mais n'est ce pas le cas de tous les petits bonheur après tout ?

mercredi 25 avril 2007

Chronique de la violence.

Ce week end, on est allé fêter les trente ans d'une copine sur la côte. Les soirées dans ce genre de cas réunissent plusieurs paramètres. Un nombres important de copains que t'as pas vu depuis des lustres. L'obligation de trinquer avec chacun d'eux parce que ça te fait plaisir de les voir. Des discussions enflammées sur ce qui t'es arrivé et sur ce qu'ils sont devenus et une joyeuse émulsion de voir ainsi la vie passer autour de toi. Des papas et des mamans sont apparus, truc a trouvé un boulot alors que machin glande toujours dans le sien. Bidule a monté sa boîte, untel c'est reconverti...
Il faisait chaud, il y avait un barbecue, tout le monde rigolait, j'étais en tong...Enfin bref ça commencé à sentir l'été et sa cohorte de nuits qui n'en finissent jamais. A l'heure de la fermeture du bar, nous voilà donc tous dehors, continuant notre joyeuse sarabande chacun se dirigeant vers le prochain lieu des festivités ; la maison de ladite copine. Chemin faisant, deux d'entre nous décident d'aller s'assourdir dans la boîte locale. On essaye de les en dissuadé mais non, l'appel est trop tentant, ils nous disent qu'ils vont juste faire tour et que promis ils nous rejoignent plus tard, ils vont juste faire un saut de toute façon.
On se chambre, on se quitte, on rigole et nous repartons vers la fête chacun de notre côté.
Comment imaginer qu'on allait les voir revenir dix minutes plus tard, avec le nez en sang, la gueule pleine de bombe lacrymogène ? Qu'est ce qui a pu justifier une sanction physique si lourde, qu'un de mes amis, se retrouve le lendemain avec un oeil au beurre noir et que l'autre se fasse gazer si fortement qu'il est resté aveugle jusqu'au lendemain matin ?
Une attitude d'une provocation et d'une dangerosité sans limite de leur part je suppose pour que les videurs aient eu besoin ainsi de se défendre...

lundi 23 avril 2007

Complétement à l'Est.

Après un stage prolongé à la photocopieuse, voilà que je travaille dans les relations étrangères. En effet, on m'a demandé de m'occuper de dossiers concernant des étudiants ayant suivis leurs cursus à l'étranger et qui veulent maintenant travailler en France. On voit de tout et il faut bien le dire, beaucoup de jeunes femmes venues de l'est. Les hommes sont proportionnellement beaucoup plus rares. Pourquoi ? La plus part ont trouvé un mari français et ont tout quitté pour venir vivre ici...après tout si l'amour est là, c'est plutôt courageux.
Aujourd'hui donc, m'arrive entre les mains, un dossier d'une jeune femme ayant fait ses études à Grodno. Le nom évoque déjà rien que dans sa sonorité, toute la joyeuse et riante contrée que doit être cette petite bourgade de Biélorussie. Comme la dame était fort diplômée mais qu'on est jamais à l'abri de contrefaçons, un des premiers réflexe est d'aller sur internet afin de vérifier que premièrement l'université existe bien et deuxièmement qu'elle est sa réputation. Je tape donc Université de Grodno dans mon moteur de recherche et un quart de millième de seconde plus tard la réponse apparaît : le premier lien est "Femme Grodno". Attention pas "Femmes DE Grodno". Non. "Femme Grodno". Au début j'ai pensé que c'était un site perso d'une hurluberlue qui s'appelait "femme Grodno". En fait non. C'était une agence matrimoniale. Et "Femme Grodno" était bien la forme syntaxique approximative mais sans ambiguïté de cette agence.
"Toi vouloir femme ? Moi avoir." Un peu interloqué je suis revenu sur ma page d'accueil de moteur de recherche pour vérifier que mon petit cerveau malade n'avait pas fourché en écrivant ma requête. Mais non. J'avais bien écrit "université Grodno" et la réponse principale était une agence matrimoniale.
Pendant un moment je suis resté bête. Je ne savais pas trop quoi faire. Dire que ces femmes avaient fait des études supérieur mais que c'était leur potentiel physique qui les faisait sortir de chez elles. Cherchez l'erreur.

samedi 21 avril 2007

Interprétations.

Les méfaits de l'interprétation sont parfois ravageurs particulièrement en période de tension. Aujourd'hui même Capucine et moi avons eu un petit désaccord et de gentillesses en incompréhensions, j'ai fini par lui dire : "J'y peux rien si t'es enceinte." Cette phrase dans ma tête était un concentré de "La femme c'est toi. Moi j'aimerai bien le porter ce gamin mais il se trouve que la nature est ainsi faite qu'à part te regarder, t'épauler, te protéger, je ne peux rien faire de plus pour le moment."
Mais Capucine elle, a placé le niveau de l'immonde salop que j'étais alors, bien plus bas dans le caniveau et a vu dans cette invective la traduction de :
"- De toute façon, cet enfant, tu l'as fait toute seule, t'es responsable, assume !"
Sur le coup lorsque je l'ai vu partir les larmes aux yeux, je n'ai pas très bien compris. Certes je lui avais asséné une basse évidence contre laquelle il était difficile de répondre, mais de là à le prendre si mal... J'ai continué à faire ce que j'étais entrain de faire mais ne la voyant pas revenir, je suis allé la voir pour lui demander ce qui n'allait pas. Lorsqu'elle m'a révélé la teneur du propos que j'avais tenu, une partie du moi c'est effondré. Comment ? Moi, la personne qui l'aimais depuis tant d'années, moi l'homme sur un nuage à l'idée d'avoir un enfant avec elle je pouvais avoir dit une chose pareil sans m'en rendre compte ? Je m'emporte, me justifie, c'est inadmissible qu'elle me prête ainsi une pensée pareil...Merde ! On se connaît bien quand même...comment peut elle croire que je puisse dire une chose comme ça ? Elle était pourtant claire ma phrase non ?
Dire qu'après toutes ces années, tous ces moments partagés, toute cette confiance et cette complicité qu'on a créé, on puisse encore, sur une coup de tête, un malentendu, un moment difficile, interpréter l'exact inverse de ce qui a été pensé par l'autre...

jeudi 19 avril 2007

Rêveries et concentration.

Aujourd'hui j'ai fait une journée entière devant la photocopieuse. L'usine au bureau si on veut. L'avantage de ce boulot, c'est que je peux passer la journée à rêvasser. Pas besoin d'une grande concentration pour répéter deux cent fois le même geste dans le même ordre. Du coup je passe pas mal de temps la tête ailleurs. Parfois je m'invente des histoires, des vies pas nécessairement extraordinaires, mais différentes, je me repasse des morceaux de film que j'ai bien aimé, je les modifie... je siffle, je pense.... Enfin bref, je m'occupe à l'intérieur de moi puisqu'à l'extérieur c'est quand même il faut bien le dire, d'une triste banalité.
Aujourd'hui je ne sais pas pourquoi, j'ai passé tout un moment à me rappeler d'une prof de français que j'avais eu en quatrième. Elle était grande, très sèche et extrêmement antipathique avec tous les mauvais élevés. Évidemment avec l'orthographe et la grammaire, la rêverie ne faisait pas bon ménage. Mais moi j'étais déjà gangrené par cette lubie et plutôt que d'écouter la voix suraiguë de madame Lescure nous inculquant son très sérieux savoir, je m'évaporais dehors. Impossible de rester plus de deux minutes à écouter cette harpie déverser son fiel sur nous.
Mais ce dont je me rappelle particulièrement, se sont les moments où elle nous rendait nos dictées. Les miennes étaient bien sûr truffées de fautes, mais plutôt que de me la rendre en m'ignorant, elle prenait ma feuille et se mettait à énumérer face à la classe, les plus grosses fautes en insistant dessus :
"- Peuteàpeute...hein...qu'est ce que ça veut dire ça peuteàpeute. Il y a des T à "peu" lorsqu'on écrit peu à peu ? Hein ? Non. Alors pourquoi tu en as mis ? Alors moi vraiment, je ne sais plus quoi faire. C'est à se demander si tu assistes aux cours..."
Ben en fait je peux le dire maintenant, non. Non je n'étais pas à en cours. J'étais ailleurs, j'étais dehors. Je n'étais pas fait pour être en cours. De toute façon, je n'ai jamais été fait pour ce qui était ennuyeux. Alors je me suis créé d'autres espaces, d'autres lieux que ceux où on m'obligent me rendre en règle général. Heureusement d'ailleurs parce que sans ça aujourd'hui, mes journées ne seraient qu'une longue litanie de photocopiage sous un néon glauque au fond d'un couloir absurde.

Entendu à la cantine.

"- Faut faire gaffe, les frelons, c'est carnivore ; ça t'attaque dans le dos ces bêtes là. Et si ça te pique à la nuque, t'es foutu. En plus une fois j'en ai vu un, il était grand comme la main."

Entendu au bureau.

"- Comment on fait pour arrêter la machine ?
"- On appuie sur Stop.
"- Et ça s'arrête ?
"- Ben...oui."

mercredi 18 avril 2007

Jour blanc.

Il y a des jours comme ça, tu as beau faire ce que tu veux, rien ne marche. La photocopieuse, principal objet de mon épanouissant emploi, était en panne, une personne que je devais joindre afin de régler un dossier ne réapparu qu'en milieu d'après midi, mes initiatives pour prendre contact avec un autre service, plus proche de ma formation, furent vains...enfin bref, la déconfiture. Pour couronner le tout, l'apéro prévu avec un ami vient d'être annulé et je n'ai mais alors pas l'ombre d'un cliché.
Un jour blanc quoi. Pas spécialement mauvais d'ailleurs. Mais juste, statique. Tant pis. demain sera meilleur, j'en suis sûr.

mardi 17 avril 2007

L'horloge




La grosse horloge de mon travail fait un énorme "clongue" à chaque minute qui s'échappe. Chacun de ces pas métallique est un mouvement de plus vers le moment où je vais pouvoir partir. Mais c'est un bel objet. Elle a laissé derrière elle depuis longtemps ce moment où de "à la mode", elle était censé devenir "dépassée" et par conséquent partir pour la poubelle. Non. Elle, elle est restée accrochée au mur, stoïque, diffusant sa secousse métallique à intervalle régulier. Elle a ainsi avalé, sûr d'elle, ce laps de temps où elle aurait du n'être plus dans le coup. Du coup, pour le coup, elle est devenue belle, pleine de personnalité avec son cadre gris, ses grosses aiguilles noires et ses chiffres arabes tout simple.
Elle ne courre plus après la mode. La mode, elle l'a enterré il y a belle lurette. Étrangement sur cette photo, on ne se rend pas bien compte de l'ancienneté de cette pièce. Je ne sais pas ce qui manque. Pourtant la photo est fidèle mais...c'est mieux en vrai comme on dit. Peut être que j'aurai du la prendre dans son ensemble ; avec le lineau gris et la peinture qui hésite entre le beige et le rose très pâle, tout au bout de ce couloir d'un autre temps, avec ses portes vitrées aux travers desquelles on devine sans voir. Oui peut être que j'aurai du faire ça pour qu'on se rende mieux compte à quel dans certains endroits, le temps c'est arrêté à une époque, malgré les minutes métalliques proférée par une horloge boulimique. Pendant ce temps là, de l'autre côté de l'atlantique, dans un campus flambant neuf, la folie c'est emparée d'un homme. Une trentaine d'étudiants ont été fusillé. Pour rien. Comme ça. Alors là qu'est ce qu'on peut faire ? Pas grand chose. Juste espérer que son enfant ne soit pas lui aussi un jour dans le mauvais lot et avoir une pensée pour ceux qui n'auront plus jamais la chance d'entendre le son d'une minute métallique supplémentaire.

lundi 16 avril 2007

Passion.

Hier dimanche, nous sommes allés à un battle de hip-hop. J'aurai bien aimé en ramener des photos mais vraiment c'était impossible. La platitude des mes clichés faces aux envolés enflammées que pouvaient développer les danseurs sur le lineau aurait été une insulte à leur art.
Car comme les fois précédentes, se fut un festival impressionnant d'énergie, de technique, d'envie...un mélange incroyable de comédie, de drame, de suspense. Vraiment je reste convaincu que le hip-hop est un des rares mouvement qui avant de se faire rattraper par une fièvre commerciale justifiée, a su se créer une base solide et peut aujourd'hui exploser en toute tranquillité. Aucun autre mouvement ne peut aujourd'hui s'enorgueillir de regrouper ainsi chant, danse, musique, esthétique, mode, coutumes, communautés...je ne vais pas faire là l'apologie de ce que je pense de cette mouvance mais incontestablement, elle va marquer l'histoire en profondeur bien au delà de ce que l'on pense en général.
Du coup pas de photos aujourd'hui puisqu'en plus ce matin je suis parti sans mon appareil. Mais ce n'est pas bien grave. Demain je shooterai à tout va les bureaux et les couloirs gris de l'endroit où je bosse histoire de bien me souvenir qu'un jour, oui, j'ai travaillé dans un lieu pareil et que ça n'était pas uniquement un affreux cauchemar. Mais que ne ferait on pas lorsque l'on sait que l'on va être papa dans quelques mois et que malheureusement malgré mes nombreux talents et mon parcours universitaire, la seule chose qui intéresse la société en ce moment est ma capacité de gratte papier dans une obscure administration...
Lorsque que je me remémore ma journée d'hier et celle que je viens de de passer aujourd'hui, je mesure pleinement toute l'étendue de l'embranchement que j'ai du rater sur l'autoroute... Certain embrasé par leur passion, font se lever les foules et poussent les limites de l'espace et de la gravité comme si il c'était agi de simple détails. Et d'autre, dont je fais parti, tente la journée durant de comprendre ce qu'ils peuvent bien faire là et qu'elle est l'utilité réelle de leut travail. Heureusement bien sûr, des sorties et des embranchements il y en a plus d'un et le prochain où s'affichera le panneau "Passion", je ne le raterai pas c'est sûr.
Mais pour l'instant, c'est la conscience tranquille, guidé par ma paternité à venir que tous les matins je roule vers mon énième petit boulot...

samedi 14 avril 2007

Premiére galére.

Impossible de démarrer aujourd'hui. J'ai beau tourner, virer, revenir, repartir, rien à faire, rien ne vient. C'est terrible parce qu'en même temps j'ai vraiment envie d'écrire quelque chose sur ce blog mais là, il faut bien que je me rende à l'évidence ; c'est inutile.
Pas de photo, pas d'idée. C'est une très mauvaise journée. Peut être parce que je ne suis pas encore sorti. Ce soir avec la foule, les amis, la ville, je suis sûr que les choses iront mieux. Mais pour l'instant rien, le néant.
Enfin si quand même, une citation qui laisse rêveur, extraite du livre que suis entrain de lire. Il s'agit d'une biographie d'Orwell intitulé La politique selon Orwell et qui est certes, un peu fastidieuse, mais très instructive, notamment sur la façon dont on peut si facilement être incompris et récupérer en politique même par un camp que l'on a toujours méprisé.
La voici donc cette perle qui n'est pas d'Orwell mais qui l'a fortement inspirée pour son roman 1984 :
Quoi qu'on puisse dire par ailleurs contre "l'économie de guerre permanente", au moins les salaires sont élevés, il n'y a pas de chômage et c'est une économie relativement stable et productive.
Arthur Schleisinger Jr.

vendredi 13 avril 2007

Des visages, des couleurs.

J'aime cette idée que des gens peignent sur des murs, des trains, des portes, des halls...bref, là où c'est interdit. Là où c'est censé être lisse et propre normalement et où grâce à eux, une nouvelle dimension s'ouvre.

jeudi 12 avril 2007

Miss Pas Touche

Je voue pour la bande dessinée une vraie passion. J'en lis beaucoup et lorsque je tombe sur une perle comme celle-ci, je me dis que vraiment, les gens passent à côté de beaucoup de choses en ne s'y penchant pas plus souvent. Cette Miss Pas Touche, est un livre en deux tomes tout en douceur et en horreur, en suggestion et en exposition. Une véritable petite merveille de perversité innocente où flotte un parfum d'érotisme torride sans jamais se montrer et de violence bestiale qui se laisse à peine deviner.
A part ça les journées passent dans un flottement ronflant de petites phrases dites et redites comme : "Bouh je suis fatigué !" "Quel temps il va faire ce WE ?" "On serait mieux dehors (ou à la plage c'est selon) hein ?" "Vivement les vacances..."
Malgrés tout, les gens viennent tous les matins, sont là l'heure, font leur travail et chose la plus étrange, n'arrivent pas à prendre toutes leurs vacances. Je dis ça parce qu'il n'est pas rare de voir quelques semaines avant que ne soient soldés les congés, des gens qui se disent obligés de prendre des jours. Obligés. Mais pourquoi ne les ont-ils pas pris avant ? Mais donnez les moi vos jours. Ne vous sentez obligez de rien, surtout pas de venir au travail. Comment peut on être "obligé" de prendre des vacances et se plaindre à son boulot d'être fatigué ou d'avoir envi d'être ailleurs ? C'est étrange cette ambivalence.
C'est un peu comme cette Miss Pas Touche. Une vierge qui se retrouve dans un bordel et qui en devient la principale attraction puisqu'on lui offre le rôle de celle qui doit le rester... Certes c'est pour enquêter sur la mort de sa meilleure amie. Mais n'y a t il pas là un aveux criant ? Je pense que les gens qui se plaigne au boulot sont les même qui ne prennent pas de vacances. Non pas qu'ils aiment vraiment être là. Mais ailleurs, que feraient ils de plus ?

Entendu au bureau.

"- Tu viens, il faut qu'on amène le courrier.
"- Euh.. attend deux secondes ; sinon il faut que je mette mon jeux sur pause."

mercredi 11 avril 2007

Le printemps


Aujourd'hui le printemps explose. Il a fait lourd et malgré un ciel un peu couvert, tout laisse à penser qu'il est là et qu'il pousse à la porte. Les fleurs qui allument les arbres, la matinée au court de laquelle il ne fait plus froid mais juste un peu frais. Et puis les cris des enfants qui jouent dehors. Avec les vacances, eux aussi poussent la porte et s'en vont conquérir les jardins. Hier soir, on a pu les entendre jusque tard, crier leur joie de ne pas aller se coucher comme d'habitude.

Le chantier avance, par petits bouts. Mes notent tâtonnent, hésitent. Que raconter au quotidien ? Est ce que je relierai vraiment tout ça un jour ? Et cette photo, est ce bien nécessaire ? En tous les cas, je pense à tout ça toute la journée et je m'amuse avec.

Et au final, j'ai l'impression d'être plus entreprenant dans ma tête que devant mon clavier. De grandes tirades d'une limpidité cristallines coulent de mes pensées lorsque je rêve un peu. Et puis une fois devant les touches, tous n'est pas aussi claire et vigoureux.

Mais j'apprendrai. Avec le temps, cela viendra, j'en suis sûr. Quand à la qualité de mes photos, elles sont surtout un repère de plus pour ma mémoire. Un repère de plus pour plus tard. Lorsque tout se sera mélangé et que je tenterai de me rappeler, pour raconter à mon enfant ou à des amis, cette année ou tant de choses se sont passées.

Pour l'instant dehors c'est le printemps et je compte bien aller en profiter.

mardi 10 avril 2007

Le chantier.


Me voici donc demain... et tout commence à se mettre en place. D'abord l'idée de ce cliché journalier. C'est bête, mais la photo fait parti des petites choses que je fais d'habitude dans un but bien précis (mémoriser un instant, figer un regard, un visage) et là rien "d'exceptionnel" à me mettre sous la dent. Et pourtant cette photo quotidienne fait partie du défi donc il faut que mon regard s'y fasse.
Alors voilà, je commence par ce chantier. Parce que premièrement je trouve que c'est assez représentatif de cette initiative. Et puis deuxièmement, c'est aussi très représentatif de ce qu'est ma vie en ce moment. Je vais être père dans quelques mois, je suis, pour la première fois, à la recherche d'un travail sérieux et non plus d'un job alimentaire me permettant d'économiser pour mes voyages tout en faisant mes études...non là, fini de rire. Il faut que j'embrasse une carrière, que fasse mon trou et que je gagne ma vie pour pouvoir subvenir aux besoins de ma famille. Vient aussi le fait que la France va élire un président qui va engager notre vie à tous pour les cinq années à venir, que je dois trouver un logement alors que Capucine et moi enchaînons les petits CDD depuis que nous sommes revenus d'un voyage d'un an à l'étranger...enfin bref, tout un tas de choses qui ne sont pour l'instant que des ébauches mais qui vont avoir des répercussions concrètes très bientôt. Des plans qui dans quelques mois, vont passer de la forme plane à la trois dimension bien réelle.
Une vie de français normal en somme, au milieu d'un monde que je vois mais que j'ai souvent du mal à comprendre, au milieu de gens que je côtoie mais que je ne connais finalement que peu, au milieu de ma vie qui chaque jour passe et dont je vais tenté de garder ici, une trace.

lundi 9 avril 2007

Un grand avenir.

A partir de demain, une fois par jour, je viendrai sur cet espace écrire quelques lignes et poser une photo. Pour rien. Juste parce que j'aime les mots et que les associer à une image de mon quotidien me fait envie.
Et si j'ai choisi de le faire par le biais d'un blog, ce n'est pas pour la vitrine que cela offre, mais plus pour le défi que cela représente pour moi. Difficile de tricher puisque si je ne publie rien, cela se verra immédiatement. Ce blog sera la caution de mon pari. Quand à savoir si cela intéressera quelqu'un d'autre que moi, pour l'instant là n'est pas mon but. Mon but à moi, est de voir ce qu'en un an d'écrits et d'images il restera de mon aventure dans la vie.