Lutins.
« - Monsieur ? Monsieur ? Hein les arbres ils parlent aux gens ? Et entre eux aussi. Hein c’est vrai ? »
En ce début d’après-midi brûlante, je m’étais légèrement endormi sous un des arbres du parc. J’étais venu pour lire un livre que j’avais commencé il y avait des lustres et pour trouver un peu de fraîcheur aussi. Mais j’avais rapidement sombré dans le sommeil, bien avant même d’avoir lu une page dans son intégralité. La nuit courte et festive de la veille couplée à une chaleur accablante et à ce mauvais roman à l’histoire aussi saugrenue qu’alambiquée avait eu raison de ma faible volonté à rester éveillé. Je m’étais donc laissé complètement aller dés les premières attaques de la sieste, heureux quelque part, qu’elle arrive si vite.
De toute façon dés en partant de chez moi je me doutais bien que transporter ce livre de mon appartement à la pelouse du parc n’allait pas le rendre beaucoup plus attrayant. Mais l’idée d’être juste assis sans rien avoir à faire d’autre que regarder les gens passer m’angoissait. Alors j’avais pris ce bouquin histoire de me donner un peu de contenance. Un peu comme j’aurai pris une paire de palme pour aller à la plage, tout en sachant pertinemment que je détestais m’en servir.
Bref, mollement avachi le long du tronc, tentant sans trop y croire de garder un minimum de dignité en lisant et relisant quinze fois la même phrase, j’avais finis par me laisser entraîner par mes propres histoires, bien plus intéressantes. Je naviguais donc dans cet étrange entre monde dans lequel on croit que l’on dirige ses rêves, espace irréel où l’on est certain d’être le maitre de ce qui arrive jusqu’à ce que le réveil vous saisisse et que vous réalisiez à quel point vous étiez enlisé profondément dans le sommeil, loin, bien loin des rives de la réalité.
Moi mon réveil ce jour-là s’incarna en un petit garçon blond au visage parfaitement innocent et au regard fort sérieux. Il devait avoir cinq ou six ans et était accompagné d’une petite fille et d’un autre garçonnet sensiblement plus jeunes. Cet auditoire juvénile me scrutait avec autant d’attention que si j’avais été le dernier survivant sur la terre. Encore enveloppé du brouillard de mes rêveries je bredouillais une réponse pâteuse à propose de cette histoire d’arbre qui parle :
« - De euh…pfff…euh…non. Je crois que non euh…enfin peut être après tout j’en sais rien.
« - Et ils se disent quoi entre eux ? » enchaîna aussitôt mon petit inquisiteur. J’avoue qu’à cet instant la situation me parut un brin surréaliste. Tout en me redressant de mon avachissement pour tenter de reprendre une position à peu prés correct, je jetais un regard circulaire dans l’espoir de voir arriver l’un des parents. Mais rien. Tous les adultes étaient assis sagement sur les pelouses et devisaient entre eux pendant que tous les enfants courraient par grappes dans la touffeur qui les indifféraient. Exceptés les trois miens qui voulaient savoir ce que disaient les arbres aux hommes ou inversement. Un peu pris de cour je balbutiai tout en tentant de rassembler mes idées encore éparpillées :
« - Eh ben ils se disent euh… je ne sais pas moi, la même chose que nous sûrement. Ils se demandent des nouvelles pour savoir si tout va bien par exemple.
« - Et tu crois qu’ils comprennent ce qu’on leur dit ? »
Je n’ai jamais aimé les enfants. Leur spontanéité presque impulsive à poser des questions quasiment avant d’avoir la réponse m’a toujours fatigué, particulièrement chez les tous petits. C’était comme si les réponses importaient peu et que seul comptait le feu nourri de leurs impulsions interrogatives. Je trouvai ça épuisant, tout autant que leur capacité à gesticuler, courir et hurler des heures durant sans aucun moment de pause. J’étais un calme et pourquoi ne pas l’avouer, un mou. Un dilettante qui aimait à marcher d’un pas de sénateur dans la vie et qui appréciait peu d’être bousculé. J’étais très heureux comme ça.
Mais là, cerné par cette cour, adossé à mon arbre avec l’impossibilité de m’échapper et soumis à la question comme si nous étions revenu aux temps de l’inquisition, j’étais l’objet d’une attention trop assidu pour me sentir tout à fait à l’aise. Perdu dans mes conjectures pour trouver une porte de sortie à la fois digne et efficace, je ne vis pas venir l’interrogation suivante :
« - Et qu’est ce qu’il t’as dit à toi l’arbre ? » Autant j’avais été surpris par les autres questions, autant celle-ci me laissa complètement sans voix pendant plusieurs secondes. Mais aucun d’eux ne baissa le regard ou ne sembla envisager l’incongruité de ce qu’il venait de dire. La petite fille insista.
« - Ben oui quand tu faisais dodo tu parlais. On parle pas normalement quand on fait dodo. Ou alors c’est qu’on est fou. T’es pas fou toi hein ?
« - Non ! Non non je ne suis pas fou, répliquais-je en souriant bêtement, enfin pas que je sache en tous les cas, rajoutais-je à voix basse.
- Alors vous vous racontiez quoi toi et l’arbre ? »
Je voyais bien qu’il allait être difficile de me séparer d’eux. J’aurai très bien pu me lever et partir en ignorant leurs questions mais si je n’aimais pas les enfants je n’aimais pas pour autant les savoir tristes, surtout si c’était de mon fait. Mais là vraiment je ne voyais pas ce que je pouvais leur raconter. Je tentais une première esquive en lançant un pathétique mais sans conviction :
« - Rien. On ne c’est rien dit les enfants. On ne c’est rien dit parce que je ne parle pas aux arbres. » C’était comme si chaque mot avait été une gifle ou une punition particulièrement sévère et injuste que je venais de leur infliger. Avec cette phrase je sentais que je venais de briser quelque chose d’important de leur imaginaire. Quelque chose qui avait trait avec la certitude. Leur raisonnement était d’une logique si infaillible qu’il était évident que si je parlais c’était que je parlais à quelqu’un et n’étant entouré de personne au moment même de mon forfait, le seul être potentiellement crédible de recevoir mes confidences était l’arbre sous lequel je me reposais. Face à leurs regards lourds et accusateurs, un malaise me saisit. D’évidence à leurs yeux je mentais. Et être un menteur semblait être une sacrée tare. Je tentais de sourire tout en écarquillant les yeux pour essayer d’amoindrir le choc mais ce fut pire que tout. Je sombrai dans le ridicule accompagné de leur silence soupçonneux en diable. Ils ne bougeaient plus, attendant je ne sais quel revirement de ma part. Celui-ci survint sans même que j’en ai conscience. Guidé par un sentiment de culpabilité et de gêne, je finis par bredouiller presque malgré moi :
« - Non mais euh…C’est que ce qu’on se dit dans ces moments là, c’est un peu secret vous voyez ? » L’énormité de ce que je venais de raconter eut pour effet immédiat de rallumer la joie des bambins. De façon inversement proportionnelle, mon angoisse explosa. Je tentais de réfléchir à ce que je venais de dire pour essayer de trouver un moyen de rebondir mais la petite fille en levant les bras me demanda presque en criant :
- C’est secret pourquoi ? Tu vas être puni si jamais tu nous le dis ? » Je me raccrochais aux branches, trop heureux qu’elle me propose elle même, un échappatoire :
- Oui voilà c’est ça. C’est exactement ça. Je serais puni C’est très secret et je ne dois en parler à personne d’autre qu’à l’arbre.
- Et qui c’est qui te punira ?
- Ben le lutins magiques tiens pardi, s’enflamma celui qui m’avait réveillé. Ceux qui gardent les arbres et qui vivent dans leurs racines. Je le sais. Mon papa m’a raconté hier soir leur histoire. Hein c’est vrai que c’est les lutins qui te punirons ? Peut-être même qu’ils te transformerons en champignon ou en limace.
- Beuuuh ! C’est nul les limaces. » fit le plus jeune en trébuchant un peu sur les mots. Je ne sais pas si ce fut cette flambée imaginative qui contribua à stimuler la mienne ou bien l’enfant qui sommeillait encore en moi qui se révolta face à la perspective d’être transformé en limace mais toujours fut il que je répondis du tac au tac :
- Non mais non hé ho ! Ni champignon ni limace. Moi je ne crains personne parce que cet arbre est mon ami et qu’il me protégera quoi qu’il arrive. Mais si je ne vous en dis pas plus, ce n’est pas parce que j’ai peur d’être transformé en quoi que ce soit, je n’ai peur de rien moi, mais c’est juste que ce que nous avons partagé l’arbre et moi, il m’a demandé de ne pas le répéter. Vous répéteriez un secret qu’un de vos amis vous aurez confié vous ? Un secret que vous auriez juré de ne jamais dévoilé ? » Je pus lire à ce moment là une certaine admiration sceptique sur leurs visages. Bien sûr qu’il était hors de question de trahir un secret. Pour rien au monde cela ne devait se produire. Surtout si votre ami vous avez demandé de garder la chose pour vous.
« - Mais quand même tu parlais bien avec l’arbre tout à l’heure ? » insista la petite.
« - Oui, je parlai avec l’arbre tu avais raison.
« - Ah tu vois on te l’avais dis que c’est vrai qu’on peut parler avec les arbres » dit celui qui m’avait réveillé en se tourna vers le plus jeune. Ils se levèrent comme d’un seul homme m’ignorant complètement et tout en repartant vers un bosquet je les entendais dire :
« - Donc tu vois il faut lui demander à l’arbre avant de lui couper sa branche. Je le savais personne veux jamais me croire, vous m’énervez à la fin. »
Complètement réveillé maintenant, je continuai à les observer un long moment. J’étais sorti de leur monde aussitôt qu’ils avaient eu la réponse qu’ils attendaient de moi et rien ne semblait indiquer qu’à aucun moment, je ne devais de nouveau croiser leur route.
« - Monsieur ? Monsieur ? Hein les arbres ils parlent aux gens ? Et entre eux aussi. Hein c’est vrai ? »
En ce début d’après-midi brûlante, je m’étais légèrement endormi sous un des arbres du parc. J’étais venu pour lire un livre que j’avais commencé il y avait des lustres et pour trouver un peu de fraîcheur aussi. Mais j’avais rapidement sombré dans le sommeil, bien avant même d’avoir lu une page dans son intégralité. La nuit courte et festive de la veille couplée à une chaleur accablante et à ce mauvais roman à l’histoire aussi saugrenue qu’alambiquée avait eu raison de ma faible volonté à rester éveillé. Je m’étais donc laissé complètement aller dés les premières attaques de la sieste, heureux quelque part, qu’elle arrive si vite.
De toute façon dés en partant de chez moi je me doutais bien que transporter ce livre de mon appartement à la pelouse du parc n’allait pas le rendre beaucoup plus attrayant. Mais l’idée d’être juste assis sans rien avoir à faire d’autre que regarder les gens passer m’angoissait. Alors j’avais pris ce bouquin histoire de me donner un peu de contenance. Un peu comme j’aurai pris une paire de palme pour aller à la plage, tout en sachant pertinemment que je détestais m’en servir.
Bref, mollement avachi le long du tronc, tentant sans trop y croire de garder un minimum de dignité en lisant et relisant quinze fois la même phrase, j’avais finis par me laisser entraîner par mes propres histoires, bien plus intéressantes. Je naviguais donc dans cet étrange entre monde dans lequel on croit que l’on dirige ses rêves, espace irréel où l’on est certain d’être le maitre de ce qui arrive jusqu’à ce que le réveil vous saisisse et que vous réalisiez à quel point vous étiez enlisé profondément dans le sommeil, loin, bien loin des rives de la réalité.
Moi mon réveil ce jour-là s’incarna en un petit garçon blond au visage parfaitement innocent et au regard fort sérieux. Il devait avoir cinq ou six ans et était accompagné d’une petite fille et d’un autre garçonnet sensiblement plus jeunes. Cet auditoire juvénile me scrutait avec autant d’attention que si j’avais été le dernier survivant sur la terre. Encore enveloppé du brouillard de mes rêveries je bredouillais une réponse pâteuse à propose de cette histoire d’arbre qui parle :
« - De euh…pfff…euh…non. Je crois que non euh…enfin peut être après tout j’en sais rien.
« - Et ils se disent quoi entre eux ? » enchaîna aussitôt mon petit inquisiteur. J’avoue qu’à cet instant la situation me parut un brin surréaliste. Tout en me redressant de mon avachissement pour tenter de reprendre une position à peu prés correct, je jetais un regard circulaire dans l’espoir de voir arriver l’un des parents. Mais rien. Tous les adultes étaient assis sagement sur les pelouses et devisaient entre eux pendant que tous les enfants courraient par grappes dans la touffeur qui les indifféraient. Exceptés les trois miens qui voulaient savoir ce que disaient les arbres aux hommes ou inversement. Un peu pris de cour je balbutiai tout en tentant de rassembler mes idées encore éparpillées :
« - Eh ben ils se disent euh… je ne sais pas moi, la même chose que nous sûrement. Ils se demandent des nouvelles pour savoir si tout va bien par exemple.
« - Et tu crois qu’ils comprennent ce qu’on leur dit ? »
Je n’ai jamais aimé les enfants. Leur spontanéité presque impulsive à poser des questions quasiment avant d’avoir la réponse m’a toujours fatigué, particulièrement chez les tous petits. C’était comme si les réponses importaient peu et que seul comptait le feu nourri de leurs impulsions interrogatives. Je trouvai ça épuisant, tout autant que leur capacité à gesticuler, courir et hurler des heures durant sans aucun moment de pause. J’étais un calme et pourquoi ne pas l’avouer, un mou. Un dilettante qui aimait à marcher d’un pas de sénateur dans la vie et qui appréciait peu d’être bousculé. J’étais très heureux comme ça.
Mais là, cerné par cette cour, adossé à mon arbre avec l’impossibilité de m’échapper et soumis à la question comme si nous étions revenu aux temps de l’inquisition, j’étais l’objet d’une attention trop assidu pour me sentir tout à fait à l’aise. Perdu dans mes conjectures pour trouver une porte de sortie à la fois digne et efficace, je ne vis pas venir l’interrogation suivante :
« - Et qu’est ce qu’il t’as dit à toi l’arbre ? » Autant j’avais été surpris par les autres questions, autant celle-ci me laissa complètement sans voix pendant plusieurs secondes. Mais aucun d’eux ne baissa le regard ou ne sembla envisager l’incongruité de ce qu’il venait de dire. La petite fille insista.
« - Ben oui quand tu faisais dodo tu parlais. On parle pas normalement quand on fait dodo. Ou alors c’est qu’on est fou. T’es pas fou toi hein ?
« - Non ! Non non je ne suis pas fou, répliquais-je en souriant bêtement, enfin pas que je sache en tous les cas, rajoutais-je à voix basse.
- Alors vous vous racontiez quoi toi et l’arbre ? »
Je voyais bien qu’il allait être difficile de me séparer d’eux. J’aurai très bien pu me lever et partir en ignorant leurs questions mais si je n’aimais pas les enfants je n’aimais pas pour autant les savoir tristes, surtout si c’était de mon fait. Mais là vraiment je ne voyais pas ce que je pouvais leur raconter. Je tentais une première esquive en lançant un pathétique mais sans conviction :
« - Rien. On ne c’est rien dit les enfants. On ne c’est rien dit parce que je ne parle pas aux arbres. » C’était comme si chaque mot avait été une gifle ou une punition particulièrement sévère et injuste que je venais de leur infliger. Avec cette phrase je sentais que je venais de briser quelque chose d’important de leur imaginaire. Quelque chose qui avait trait avec la certitude. Leur raisonnement était d’une logique si infaillible qu’il était évident que si je parlais c’était que je parlais à quelqu’un et n’étant entouré de personne au moment même de mon forfait, le seul être potentiellement crédible de recevoir mes confidences était l’arbre sous lequel je me reposais. Face à leurs regards lourds et accusateurs, un malaise me saisit. D’évidence à leurs yeux je mentais. Et être un menteur semblait être une sacrée tare. Je tentais de sourire tout en écarquillant les yeux pour essayer d’amoindrir le choc mais ce fut pire que tout. Je sombrai dans le ridicule accompagné de leur silence soupçonneux en diable. Ils ne bougeaient plus, attendant je ne sais quel revirement de ma part. Celui-ci survint sans même que j’en ai conscience. Guidé par un sentiment de culpabilité et de gêne, je finis par bredouiller presque malgré moi :
« - Non mais euh…C’est que ce qu’on se dit dans ces moments là, c’est un peu secret vous voyez ? » L’énormité de ce que je venais de raconter eut pour effet immédiat de rallumer la joie des bambins. De façon inversement proportionnelle, mon angoisse explosa. Je tentais de réfléchir à ce que je venais de dire pour essayer de trouver un moyen de rebondir mais la petite fille en levant les bras me demanda presque en criant :
- C’est secret pourquoi ? Tu vas être puni si jamais tu nous le dis ? » Je me raccrochais aux branches, trop heureux qu’elle me propose elle même, un échappatoire :
- Oui voilà c’est ça. C’est exactement ça. Je serais puni C’est très secret et je ne dois en parler à personne d’autre qu’à l’arbre.
- Et qui c’est qui te punira ?
- Ben le lutins magiques tiens pardi, s’enflamma celui qui m’avait réveillé. Ceux qui gardent les arbres et qui vivent dans leurs racines. Je le sais. Mon papa m’a raconté hier soir leur histoire. Hein c’est vrai que c’est les lutins qui te punirons ? Peut-être même qu’ils te transformerons en champignon ou en limace.
- Beuuuh ! C’est nul les limaces. » fit le plus jeune en trébuchant un peu sur les mots. Je ne sais pas si ce fut cette flambée imaginative qui contribua à stimuler la mienne ou bien l’enfant qui sommeillait encore en moi qui se révolta face à la perspective d’être transformé en limace mais toujours fut il que je répondis du tac au tac :
- Non mais non hé ho ! Ni champignon ni limace. Moi je ne crains personne parce que cet arbre est mon ami et qu’il me protégera quoi qu’il arrive. Mais si je ne vous en dis pas plus, ce n’est pas parce que j’ai peur d’être transformé en quoi que ce soit, je n’ai peur de rien moi, mais c’est juste que ce que nous avons partagé l’arbre et moi, il m’a demandé de ne pas le répéter. Vous répéteriez un secret qu’un de vos amis vous aurez confié vous ? Un secret que vous auriez juré de ne jamais dévoilé ? » Je pus lire à ce moment là une certaine admiration sceptique sur leurs visages. Bien sûr qu’il était hors de question de trahir un secret. Pour rien au monde cela ne devait se produire. Surtout si votre ami vous avez demandé de garder la chose pour vous.
« - Mais quand même tu parlais bien avec l’arbre tout à l’heure ? » insista la petite.
« - Oui, je parlai avec l’arbre tu avais raison.
« - Ah tu vois on te l’avais dis que c’est vrai qu’on peut parler avec les arbres » dit celui qui m’avait réveillé en se tourna vers le plus jeune. Ils se levèrent comme d’un seul homme m’ignorant complètement et tout en repartant vers un bosquet je les entendais dire :
« - Donc tu vois il faut lui demander à l’arbre avant de lui couper sa branche. Je le savais personne veux jamais me croire, vous m’énervez à la fin. »
Complètement réveillé maintenant, je continuai à les observer un long moment. J’étais sorti de leur monde aussitôt qu’ils avaient eu la réponse qu’ils attendaient de moi et rien ne semblait indiquer qu’à aucun moment, je ne devais de nouveau croiser leur route.