vendredi 26 novembre 2010

mardi 23 novembre 2010

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Sur un petit air de funk

Sur un petit air de funk, un type surgit de nulle part et investit la piste de dance. Il n’avait absolument rien de sexy et même pour tout dire, son look frisait le ridicule. Une vielle veste cintrée en velours épais couleur marron, agrémentée d’une chemise à fleur bleue foncée surmontait un pantalon moulant vert dans lequel ses jambes maigres étaient enserrées. Ses cheveux mi-longs blond et dru, coiffés en broussaille, couvraient jusqu’à son regard. Et pourtant, quelque chose d’éminemment élégant se dégageait de l’ensemble. Peut être était-ce du au foulard de flanelle rouge qui entourait le cou de l’homme et qui lui donnait un air terriblement aristocratique. Toujours était-il qu’Ondine avait son regard attirée par lui sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi. L’heure tardive associée aux nombreux verres qu’elle avait bu depuis son arrivée devaient sûrement contribuer à cette étrange attirance. La lumière tamisée du club et le son travaillé que le DJ posait, créait une ambiance joyeuse. Assise sur une banquette rouge confortable, elle entendait les rires de ses amies derrière elle.
« - Oh la touche du gars t’as vu ça ? Il croit que c’est carnaval ou quoi ?
- Peut être mais lui au moins il ressemble à personne. Regarde tous les autres. Nous compris. On dirait qu’on est en uniforme tellement nos fringues se ressemblent. C’est presque aussi flippant que de voir ce type avec son look euh…approximatif on va dire.
- Enfin quand même, répliqua Emma, une belle blonde toute en noir qui s’astreignait à être toujours impeccablement coiffée, faut pas trop exagéré non plus. Il aurait pu au moins faire un effort sur les couleurs. »
De nouveau Ondine tourna son regard vers l’objet de leurs médisances. Elles ne devaient pas être les seules à balancer sur lui. Elle devinait dans les regards perfides des tablées alentours les nombreux missiles verbaux dont devait être victime le danseur. Malgré tout, elle n’arrivait à déscotcher son regard de lui. Quelque chose dans sa gestuelle, était terriblement sensuel. Les morceaux s’enchainaient. L’alchimie se répandait dans l’air, enveloppant Ondine. Elle était hypnotisée, captivée par la scène qui semblait ne pas vouloir s’arrêter, s’intensifiant un peu plus à chaque minute. Le garçon battait au rythme de la musique, une sorte de rythmique extatique envoutant sans chercher à la faire, Ondine. Il y avait de la magie dans les gestes de ce type. Sans réfléchir, elle se leva et se dirigea vers lui. Elle voulait faire partie du film, entrer dans la danse, ne plus être exclue du cercle, pénétrer à plein corps dans cette histoire qui se jouait devant elle. Elle savait ses mouvements habituellement gourds mais poussée par l’alcool et le désir fou de partager ce moment avec cet homme, elle vint se planter à quelques centimètres de lui et sans réfléchir, uniquement portée par un instinct animal qu’elle n’avait jamais senti en elle auparavant, elle commença à se déhancher langoureusement. Immédiatement elle se sentit bien. Happée par le rythme, elle laissa tomber les préjugés qui pesaient habituellement si fort sur elle, l’empêchant d’agir librement. Un poids s’était soudainement dissout au fond d’elle. Guidée par ce maître issu des ténèbres, elle s’enferma complètement dans son bien être, ondulant pour répondre aux provocations qu’il dirigeait maintenant vers elle. Tout se passait sans se toucher, presque sans se voir. A peine ouvrait-elle de temps à autre les yeux. Elle le sentait parfois si proche qu’elle n’avait même pas besoin de vérifier sa présence. Il était là. Elle le savait. Et puis le charme retomba. Elle sentit qu’elle n’était plus accompagnée. Elle ressentit la même sensation que si elle c’était retrouvée nue au centre de la piste au milieu de tous ces corps habillés. Le sentiment d’être l’objet de tous les regards l’envahie comme une marée glacée. Discrètement ses déambulations rythmiques s’apaisèrent, ses gentes se firent moins précis. Elle ralentit puis ouvrit les yeux. L’homme avait disparu. Comme si son train venait d’arriver en gare, elle quitta la piste de danse. Elle tenta de chercher dans les recoins sombres celui qui avait été le temps d’un fantasme, son double dansant. Mais rien. Elle n’insista pas.
« - Ben dis donc ça faisait des lustres qu’on t’avait pas vu danser comme ça. T’as enflammé le danse floor poupée, lui lança Emma à mi-chemin entre sarcasme et admiration. C’est monsieur Zarbie qui t’as inspiré comme ça ?
Ondine marqua un temps d’hésitation. Puis elle laissa tomber :
« - Pas du tout. J’avais envie de danser c’est tout. Après tout on est là pour picoler mais pour danser aussi je me trompe ? »

dimanche 14 novembre 2010

Petite phrase

Lu sur un mur :
" Les hippies sont là. Les noirs sont en Afrique."

Petite phrase

Entendu à un concert :
" Si tu sais pas quoi faire........boit de la bière !! "