jeudi 26 avril 2007

L'instrument du bonheur.

Hier j'ai croisé un homme qui parlait de ses instruments comme on parle d'un plat, d'un tableau ou d'une sculpture. Avec vie et avec délectation. Il y avait de la chaleur, de la profondeur, de le joie mais aussi des limites et des espaces inviolables. Il y avait du temps et de de l'espace, des sourires et des regards, dans sa façon de me décrire tout ça.
Mais il y avait surtout une envie folle de faire partager les émotions que ses instruments pouvaient procurer. Et pendant qu'on parlait, un autre homme est entré. Il a attendu, un peu, a participé, de loin, et puis comme ça à demander si il pouvait l'essayer cette guitare qui était dans la vitrine parce qu'elle lui plaisait bien. Le vendeur à dit oui bien sûr et a continué de m'expliquer que le bois de l'instrument que j'allais acheter venait du Canada et qu'il avait été choisi avec soin. Derrière nous, a alors surgit une musique tzigane qui nous a mis en rythme. Sans savoir trop comment, on c'est mis à taper légèrement du pied. Le vendeur en m'encaissant, battait la mesure en me disant l'air complice "c'est bon ça".
Je suis parti avec mon petit morceau de bonheur dans la housse. Un petit bonheur prêt à exploser si l'on s'en donne la peine. Mais n'est ce pas le cas de tous les petits bonheur après tout ?

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